Économie et santé mentale
Informations sur l'événement
À propos de cet événement
Le thème de la santé mentale est récurrent depuis le début de la pandémie de COVID-19. Alors que la crise sanitaire a amené son lot d’enjeux, la récession économique vers laquelle le Canada se dirige pourrait déclencher une 3e crise, cette fois humaine, profonde et durable.
Peut-on dévier de cette trajectoire qui entraînerait des conséquences graves sur la santé mentale de nombreux Canadiens?
Le Réseau des diplômés et des donateurs de l’Université de Montréal reçoit Roxane de la Sablonnière, professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université de Montréal, et Mathieu Laberge, diplômé en sciences économiques et coauteur de l’étude « Découvrir la partie cachée de l’iceberg : pourquoi les conséquences humaines de la COVID-19 pourraient créer une 3e crise » pour en discuter.
Cet échange présentera sommairement l’étude avant de se pencher sur des solutions collectives à cette potentielle crise.
Lysa-Marie Hontoy, doctorante en psychologie clinique de l'Université de Montréal et fondatrice de l'organisme Humain Avant Tout, qui vise à réduire les tabous entourant la santé mentale, participera à la fin de l'échange pour nous présenter son projet et sera disponible pour répondre aux questions du public.
Se destinant au grand public, cette conférence pourrait intéresser :
- Les personnes issues du milieu de la recherche universitaire en économie, en psychologie, en travail social ou en sociologie
- Les travailleurs du milieu de la santé
- Toute personne curieuse ou préoccupée des conséquences de la crise que nous vivons
Les conférenciers
Mathieu Laberge est directeur principal dans la pratique de services-conseils en économie et politiques de Deloitte. Il chapeaute la pratique de services-conseils Inuit et d’analyse des impacts humains des désastres de Deloitte Canada. Mathieu a plus de 15 ans d’expérience de travail dans la modélisation économétrique, l’analyse des politiques et les communications.
Auparavant, Mathieu était directeur des politiques auprès du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. À ce titre, il était le stratège en chef des politiques d’un ministère avec un budget de dépenses de 100 milliards de dollars et 25 000 employés. Son travail s’est concentré sur les conseils stratégiques en matière de logement et d’élaboration de politiques sociales.
Au préalable, Mathieu était économiste en chef à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la 8e institution financière en importance au pays et le plus important assureur hypothécaire, avec 250 milliards de dollars d’actifs et 1,5 milliard de dollars de revenu net annuel. À la SCHL, il a supervisé le développement de modèles économétriques et financiers pour l’assurance hypothécaire et l’analyse du marché immobilier.
Mathieu est diplômé de l’Université de Montréal en sciences économiques. Il est également diplômé de l’Université de Nottingham avec une maîtrise ès sciences en économie internationale et économétrie. Finalement, il possède un MBA des universités Cornell et Queen’s.
Roxane de la Sablonnière est professeure titulaire au Département de psychologie à l’Université de Montréal et directrice du Laboratoire sur les changements sociaux et l’identité.
Ses recherches portent sur les défis auxquels les gens sont confrontés lorsqu’ils se trouvent exposés à un changement social profond, comme la colonisation qui a affecté les peuples autochtones du Canada ou encore l’immigration.
Son intérêt pour l’étude des changements sociaux profonds l’a conduite jusqu’en Mongolie, en Russie, au Kirghizstan et en Afrique du Sud, où elle a pu développer ses théories et recherches. Récemment, Roxane a obtenu une subvention afin de mener une étude d’envergure sur l’impact psychologique de la pandémie de la COVID-19 au sein de la population canadienne.
Dès le début de cette pandémie, Roxane de la Sablonnière et son équipe ont lancé une étude visant à investiguer l’influence des politiques publiques sur l’adaptation des Canadiens ainsi que sur les préjugés envers certains groupes, tels que les personnes d’origine chinoise et les immigrants. Cette étude, intitulée « COVID-19 Canada, la fin du monde tel qu’on le connaît? », est en cours.
Lysa-Marie Hontoy est doctorante en psychologie clinique à l’Université de Montréal. Ses travaux de recherche portent sur le bien-être psychologique des étudiants universitaires, l’autocompassion ainsi que la thérapie d’acceptation et d’engagement. Habitée par un profond désir d’avoir un impact plus large sur la société, elle a fondé en 2018 l’organisme Humain Avant Tout qui vise à réduire les tabous entourant la santé mentale, briser l’isolement des personnes qui souffrent en silence et redonner espoir. Lysa-Marie est convaincue que la lutte contre la stigmatisation et la diminution de la détresse psychologique des individus passent en partie par le partage authentique d’histoires de personnes vivant avec un trouble de santé mentale ou ayant fait face à l’adversité. À travers Humain Avant Tout, elle souhaite créer un mouvement d’altruisme et de compassion qui transcende les barrières liées au sexe, au genre, à l’ethnicité, à la religion et surtout, aux maladies mentales. Dans les dernières années, le projet a connu un succès retentissant auprès du public et a retenu l’attention de plusieurs médias. Depuis le début de la pandémie, l’organisme diffuse sur les réseaux sociaux du contenu éducatif en santé mentale afin d’outiller les Québécois à prendre soin d’eux-mêmes et les encourager à demander de l’aide psychologique.