La recherche dans l’État social

La recherche dans l’État social

Étudier les inégalités, produire de l’égalité?

Par CREMIS

Date et heure

lun. 27 mai 2024 09:00 - 16:00 GMT-4

Endroit

MEM - Centre des mémoires montréalaises

1210 Boulevard Saint-Laurent Montréal, QC H2X 2S5 Canada

À propos de cet événement

  • 7 heures

Journée d'étude dans le cadre des 20 ans du CREMIS en présentiel

27 mai 2024 (9:00 à 16:30)


La contribution de la recherche scientifique à la lutte des inégalités sociales est une question théorique et méthodologique complexe. Si certaines approches tendent à reproduire les inégalités, en les présentant comme une condition attribuable aux caractéristiques ou à la responsabilité des individus, d’autres suggèrent qu’il est possible de les transformer, en les abordant plutôt sous l’angle des rapports sociaux (McAll, 2017).

Dans cette voie, adopter une posture de recherche critique ou « offensive » peut être bénéfique (Sallée, 2022). Les manières dont les connaissances sur les inégalités sociales sont produites peuvent également étendre ou en limiter la portée. Dans une visée de lutte aux inégalités, la participation, la co-construction et la reconnaissance de la pluralité des formes de savoirs (académiques, professionnels et expérientiels) ressortent comme des méthodes à privilégier (Rhéaume, 2009). En se rapprochant des milieux de pratiques, la recherche peut contribuer au développement de pratiques alternatives ou d’innovations qui viennent réduire les inégalités.

Cette journée d’étude vise à poursuivre ces questionnements dans une perspective historique et comparée à partir de l’expérience de trois centres de recherche engagés dans la lutte aux inégalités sociales.


Elle se déroulera en trois temps :


  • La première partie prendra la forme d’une conférence présentant les résultats d’une recherche, menée dans la dernière année, sur les origines et le développement du CREMIS. À l’aide d’une collecte documentaire et d’une série d’entretiens semi-dirigés, cette recherche retrace son histoire et explore les contours de sa désignation de centre affilié universitaire (CAU), un modèle de recherche mis en place au Québec au tournant des années 2000 dans les centres locaux de services communautaires (CLSC) (Suárez-Herrera, White et Battaglini, 2013; Rhéaume, 2009). La conférence permettra de revenir sur la trajectoire du CREMIS, de cerner les principales sources d’influence dans son développement et de discuter de ses apports, tant sur le plan de la conception des savoirs que des pratiques de recherche. Elle sera suivie par les commentaires de deux chercheures spécialisées sur les services de santé et les services sociaux.


  • La deuxième partie proposera de faire un pas de côté et de comparer le modèle de recherche du CREMIS avec d’autres infrastructures similaires au Québec et à l’international. Des centres de recherche, qui poursuivent également des objectifs en matière de réduction des inégalités sociales, seront invité.es à présenter leur travail. Leurs interventions pourront porter sur leur histoire, leur ancrage institutionnel, leurs pratiques de recherche et leurs approches des inégalités sociales. Deux centres de recherche ont confirmé leur participation : le Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) et le Centre de recherche de Bruxelles sur les inégalités sociales (CREBIS). Une période d’échanges à la suite des présentations permettra d’identifier les similitudes et les différences avec le CREMIS.


  • La troisième partie de la journée se déroulera sous la forme d’une table-ronde où une diversité d’acteur.rices impliqué.es au CREMIS à travers le temps prendront la parole. Deux questions leur seront soumises à l’avance : 1) ce que le CREMIS a rendu possible dans leur parcours, le comment;2) quels étaient les buts ou finalités poursuivis, le pourquoi.

L’idée sera de favoriser le croisement des perspectives et d’avoir un.e panéliste par catégorie d’acteur.rices (un.e professeur.e universitaire, un.e chercheur.e d’établissement, un.e praticien.ne-chercheur.e et un.e gestionnaire). Cette troisième partie se terminera également par une période d’échanges.


Panélistes :


1ère partie :


  • Jean-Vincent Bergeron-Gaudin : Professionnel de recherche au CREMIS
  • Mélanie Bourque : Professeure en travail social, Université de Sherbrooke
  • Audrey Mariette : Maîtresse de conférence, Sciences Politiques, Université Paris 8


2ème partie :


  • Jacques Moriau : Co-directeur scientifique du Centre de recherche de Bruxelles sur les inégalités sociales (CREBIS) et chargé de recherche Laboratoire METICES – Institut de sociologie de l’Université Libre de Bruxelles
  • Sylvain A. Lefèvre : Directeur scientifique du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) et professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, UQAM

3ème partie :


  • Christopher McCall : Professeur, sociologie, Université de Montréal
  • Frédéric Maari : Spécialiste en activité clinique, Santé mentale et dépendance, CCSMTL
  • Lisandre Labrecque-Lebeau : Chercheure au CREMIS, Sciences infirmières, Université du Québec en Outaouais
  • Benoît Allard : Co-coordonnateur du Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec, responsable volet recherche
  • Marie-Andrée Gourde : Coordonnatrice en itinérance, Direction des services en dépendance et en itinérance, MSSS


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